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Depuis le 1er septembre, les œuvres de David Vereecken, artiste français d’origine flamande installé à La Rochelle, sont à découvrir à la Maison de la Baie du Marais poitevin. Cette exposition, sa première en solo, offre un plongeon dans un univers onirique et expérimental, où la résine et les estampes numériques occupent une place centrale.

Les techniques de David Vereecken sont singulières. Ses peintures en résine, réalisées en vingt minutes – le temps de séchage du matériau –, prennent forme à travers des mouvements subtils de roulis, conférant à chaque toile un caractère unique et abstrait. Ses estampes numériques, quant à elles, sont conçues avec des pinceaux virtuels sur ordinateur avant d’être imprimées en seulement six exemplaires. Fidèle à une certaine éthique artistique, l’artiste détruit ensuite les fichiers originaux, un geste qui n’est pas sans rappeler la démarche du célèbre Banksy.

David Vereecken se définit comme un expérimentateur. « Je m’amuse, j’explore des techniques », confie-t-il. Ce goût pour l’abstrait et l’imaginaire trouve sans doute une résonance dans l’héritage de son père, André Vereecken, un artiste visuel prolifique qui a laissé derrière lui plus de 22 000 œuvres mêlant peinture, dessin, sculpture et collage. Bien que David n’en soit qu’à une centaine de créations, il affirme : « Une trentaine me plaît particulièrement. »

Cette exposition est aussi l’occasion pour les visiteurs d’interagir avec l’artiste, chacun étant libre d’interpréter ses œuvres selon sa propre sensibilité. « Chacun voit quelque chose de différent dans mes réalisations », souligne David, appréciant les débats et les échanges que cela suscite.

Après cette étape marquante à Esnandes, David Vereecken envisage de se lancer dans une nouvelle aventure artistique dont il ne pipera mot, où la résine jouera, une fois encore, un rôle clé.
L’exposition est à découvrir jusqu’au 30 septembre. Une rencontre avec un artiste à l’univers aussi poétique qu’étonnant.

(Texte harmonisé de deux articles de presse de l'auteur Yannick Picard, parus dans L'Hebdo Courrier et Sud Ouest, le 10 et 12 septembre 2020)

David Vereecken : Entre maîtrise et imprévisible, l’art du cloisonnage réinventé

David VEREECKEN est un artiste d’origine flamande autodidacte.
Il nous a déjà proposé de belles expositions avec ses créations en résine colorée (dont les couleurs et les formes ne sont pas contrôlables puisque la matière première est fluide, liquide et… imprévisible).

« C’est toujours une surprise de voir le résultat obtenu », me confie-t-il.

David nous apporte aujourd’hui une toute autre manière originale de créer, en maîtrisant la résine et surtout les figures. Pendant des mois, il a expérimenté, testé, et a fini par mettre au point sa technique. Le résultat est bluffant !
On peut imaginer toutes sortes de choses en regardant ses tableaux.

Voici ce que David nous livre :
« Il n’y a pas de figure ou de composition que j’ai préalablement en tête. Je pose les bois d’acajou (préalablement courbés par mes soins) au hasard sur le tableau et je regarde, je garde, je déplace et je pose jusqu’à arriver à une composition qui me plaît. Puis, par la suite, les couleurs de la résine accentuent les formes.
Contrairement à mes tableaux précédents, ici les résines colorées ne se mélangent plus, et je contrôle entièrement la composition. Il faut compter trois semaines entre le bois brut et le résultat final (séchage compris). Chaque tableau (certains font 50x50 cm) est discrètement renforcé au dos pour éviter une déformation dans le temps. Dans chaque composition, la figure noire en bas à droite est là en signe de signature.
Une fois le tableau terminé, il ne m'appartient plus, et parfois je me demande même qui l’a fait. J’oublie le temps de travail passé. Une distance s’est vraiment créée entre le tableau et moi que je n’explique pas.
Ce que je vois n’est pas forcément ce que quelqu’un d’autre va voir, et parfois, c’est vraiment très surprenant. Exactement comme dans la vie réelle ! »

Voici un petit aperçu de son talent !

(Par Maryline Huber pour Entre Nous Cultures, 31 janvier 2022)

Esnandes : le monde vu par David Vereecken

Tout au long de ce mois d’août, David Vereecken, artiste d’origine flamande, nationalisé français en 2000, est l’invité de la Maison de la Baie. Un endroit que le plasticien, aux inspirations abstraites venues d’un monde figuratif qui n’appartient qu’à lui, connaît bien, pour y avoir déjà exposé en septembre 2020.
Un an auparavant, après avoir fait carrière dans la logistique, David Vereecken a décidé de se consacrer entièrement à son art. Devenu artiste professionnel, le Rochelais a toujours l’engouement du travail de la résine. Une alchimie à la Léonard de Vinci qui mélange science et coup de patte, saupoudrés d’un immense talent.

De nombreuses techniques

Parmi les œuvres exposées, des objets encloisonnés, revisités bien évidemment à la sauce Vereecken. « Ce sont les Japonais qui ont mis au point cette technique avec 

de l’émail sur du métal. » L’artiste la décline, lui, sur des planches de chêne et de la résine colorée, contrainte par des lamelles d’acajou formées dans de l’eau bouillante. « J’ai fabriqué 42 gabarits. Après qu’elles aient trempé une demi-heure dans de l’eau bouillante, je laisse ensuite les baguettes trois jours sous pression », poursuit le plasticien. Une technique singulière qui s’immisce jusque dans la signature de l’artiste.

Autre série de réalisations exposées aux cimaises de la Maison de la Baie, de nombreux portraits de femmes composés à l’aide de peintures numériques. Une sorte de travail de dentellière à l’image de la finesse d’esprit de leur créateur et qui donne un aspect 3D à la vingtaine de toiles numériques exposées.
Dernière technique, également nouvelle pour David Vereecken, celle du Tondo. De peintures allégoriques italiennes, le plasticien en a gardé la forme circulaire. Mais avec des cordons noircis de pleins et de déliés, colorisés à l’acrylique, tirés de son monde qui n’appartient qu’à lui. Enfin, pas tout à fait. « Mon père était un artiste touche-à-tout. Ses œuvres remplissaient les murs de la maison. En fait, c’est bien lui ma source d’inspiration. Lui aussi avait son monde à lui.

(Par Yannick Picard - Publié dans Sud Ouest, le 07/08/2023) 

David VEREECKEN expose à la Maison de la Baie du Marais Poitevin à Esnandes !

C’était aujourd’hui le vernissage de l’exposition « Silhouettes et Shadows » de David VEREECKEN à la Maison de la Baie du Marais Poitevin à Esnandes, qui va durer tout le mois d’août.

David VEREECKEN est un artiste multifacettes, de notre temps. Il utilise des matériaux et techniques modernes, l'informatique, la résine de synthèse. Pour autant, il ancre aussi son art dans d'autres traditions.
Il expose une série de tableaux en cloisonnage, une technique qu’il réinvente en mariant bois et résine pour créer des œuvres uniques.

Il évide pour cela de quelques millimètres une planche de bois, et y dispose des pièces d'acajou qui délimitent les cloisonnages. Il remplit ensuite ces différents espaces de résines colorées, laisse durcir, puis ponce jusqu'à obtenir une surface absolument lisse, qu'il protège ensuite avec une huile haute résistance. Ces étonnants tableaux allient ainsi la nature du bois à la modernité de la résine, selon des schémas dont l'abstraction apparente laisse le spectateur imaginer de multiples personnages, objets, paysages, selon son imagination.

David expose également une grande série de dessins assistés par ordinateur, très variés, dans lesquels il explore des thèmes classiques en leur donnant de nouvelles apparences, sous la forme de « Silhouettes and Shadows ».

Une très belle exposition, entrée libre tout le mois d'août à la Maison de la Baie du Marais Poitevin, Esnandes, aux heures d'ouverture (10h/19h avec coupure à midi).
David sera présent tous les jours pour répondre à vos éventuelles questions, décrire ses techniques, parler de son inspiration.

(Par Maryline HUBER pour Entre Nous Cultures - 5 août 2023)

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